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Histoire

843 : le Traité de Verdun

Champ de Bataille

En 843, le traité de Verdun divise définitivement le royaume de Charlemagne en 3 états...

Verdun, une grande richesse historique.

Malgré une existence remontant à la préhistoire, Verdun rentre réellement dans l’histoire vers la fin du premier millénaire : Verdun, Virodunum (forteresse du gué littéralement), est sur l’axe routier important qui relie Reims (Durocorturum) à Metz (Divodurum). La Pax Romana va permettre à la ville de connaître une prospérité économique qui va durer pendant plusieurs siècles.
Durant les invasions barbares du Vème siècle, la ville ne connut pas de grands bouleversements, ni de grands massacres. Les germains, principalement des Sarmates, et les habitants gallo-romains vécurent cette période trouble sans heurts grâce au charisme des premiers évêques Verdunois comme Saint Saintin qui régna sur le siège épiscopal vers 346.

A l’époque mérovingienne, Verdun dut souffrir le siège effectué par Clovis qui tenait à assurer son trône dans cette partie de son royaume. Rapidement, les habitants de la ville mirent leur destin dans les mains du premier roi de France.
La longue histoire d’amour entre Verdun et la France commençait.
A la mort de Clovis, la région verdunoise fut donnée à Théodoric et attachée au royaume d’Austrasie. Durant plusieurs siècles, Verdun vécut aux rythmes des successions mérovingiennes et à la prise du pouvoir par les Pippinides.

Le gouvernement de Charlemagne fut une ère de prospérité pour la ville comme pour tout l’empire. C’est à sa mort que le sort allait basculer.
Trente ans après la mort du grand empereur, ses trois petits-fils se disputent les restes des territoires difficilement conquis par leur aïeul. La guerre fait rage, mais aucun des trois prétendants ne remportent de victoires décisives. En 841, malgré quelques batailles, sous l’égide de nombreux prélats, les trois frères décident de négocier.

En 843, ils se retrouvent à Verdun pour mettre au point un traité qui doit rétablir la paix.
Charles a pour sa part l’ouest du royaume à partir de l’Escaut. (C’est de cette lignée qu’a découlé la royauté française).
Louis obtient la partie orientale du royaume. (Cette partie devint le Saint-Empire Germanique).
Lothaire règne sur la partie centrale comprenant Verdun. C’est du nom de ce premier roi que vint la Lorraine.
Le traité de Verdun eut des conséquences incalculables sur l’histoire de l’Europe occidentale, et plus encore sur la Lorraine. Durant des siècles, ce territoire servit de tampons entre les deux grands royaumes qui l’encercle. Il fut aussi la cause de nombreuses guerres pour sa possession.
 
Moins de trois ans après le traité de 843, la guerre reprit.
La mort de Lothaire II accentua encore la guerre entre la France et la Germanie. En 969, sous le règne d’Otton Ier, Verdun et pratiquement toute la Lorraine est au pouvoir de l’Empire. L’êvêque de Verdun est maintenant nommé par Otton, et comme les évêchés de Toul et de Metz, il est totalement fidèle au nouvel empereur.
En 984, après un siège de huit jours, la “France” récupère Verdun. Mais pas pour longtemps. En 988, l’Empire reprend la ville.
 
C’est entre cette époque et l’An Mil, que la première cathédrale d’un pur style roman fut construite sous la direction d’Haimont, évêque de Verdun.
Durant de nombreuses années, un violent conflit opposa les comtes de Verdun, détenteurs de la puissance temporelle, aux évêques de la ville qui détenaient la puissance spirituelle mais qui voulaient aussi contrôler le temporel.
C’est vers 1095, que Godefroi de Bouillon, duc de Basse-Lotharingie et comte de Verdun, vendit toutes ses possessions verdunoises à l’évêque Richer afin de financer la croisade qui allait l’amener à Jérusalem. Malgré cette vente, la puissance féodale passe aux mains des comtes de Bar.
 
La fin du XIe siècle voit le déclin de la puissance épiscopale.
Depuis le mariage de Philippe III avec la fille du comte de Champagne, la Lorraine et plus particulièrement Verdun deviennent un objectif principal pour la couronne de France. Durant de nombreuses années, les troupes françaises ravagent la région.
En 1315, suite à de nombreux problèmes politiques, les habitants de Verdun en appellent au roi de France.
En 1331, l’évêque est “obligé d’entrer en garde de France”. Dorénavant, et pour quelques temps, le siège épiscopal sera fourni par le roi de France et non plus par l’Empereur.
 
Durant les années 1315-1316, la population souffrit énormément de la famine. En 1349, la Peste Noire ravagea la région. Verdun perdit plus du quart de sa population. Malgré ces calamités, ils se relèvent et rebâtissent. Rapidement, une certaine prospérité revient. La bourgeoisie prend de plus en plus de puissance au sein de la cité. La guerre de Cent Ans va profiter à l’Empire Germanique qui va reprendre le contrôle de la ville et plus particulièrement sous l'aspect spirituel. C’est de nouveau l’Empereur qui nomme l’évêque.
En 1378, l’empereur Charles IV donne le titre de cité impériale à la ville de Verdun.

En 1474, Louis XI fait occuper le Barrois par ses troupes afin de lutter contre les visées expansionnistes de Charles le Téméraire.
Encore une fois, Verdun est ballottée entre les deux camps.
Jusqu’au XVIe siècle, elle subira alternativement l’emprise du royaume de France et celle des Habsbourg et plus particulièrement le conflit qui opposa François Ier à Charles Quint.
Le 12 Juin 1552, le roi français Henri II parvient à Verdun. Il est reçu par les bourgeois de la ville et surtout par l’évêque Nicolas Psaume. A la fin de la messe, sur la demande de l’évêque, le roi prend la ville sous sa protection. En partant, il laisse une forte troupe sous les ordres du Maréchal de Tavannes. Sous Henri IV, un fait important va changer la vie des Verdunois : l’espace judiciaire du comté ne dépend plus de la mouvance allemande mais des juges royaux français.
C’est un premier pas vers la souveraineté totale de la France sur la Verdun.

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